Je suis une Africaine issue d’une famille musulmane très pratiquante où la sexualité est très taboue. Quand j’ai eu 7 jours, j’ai été excisée et baptisée. À 21 ans, j’ai eu ma 1ère expérience sexuelle et au lieu d’avoir du plaisir, je n’ai eu que des douleurs.  Je me suis rassurée en me disant que c’était normal puisque c’était ma 1ère fois, mais hélas toutes les autres fois ont été semblables. C’est en échangeant avec mes camarades filles que j’ai compris que mon problème sexuel été du à l’excision que j’avais subie bébé.
      
En 1997, je me suis découverte Raëlienne et dès mon premier stage lors d’une rencontre de femmes nous avons pu visualiser des vidéos du Dr Dobson sur la sexualité féminine. Je vous assure que ces images sont restées dans mes neurones pour toujours, car c’était la vraie éducation sexuelle que je venais d’avoir surtout chez nous en Afrique où la sexualité est très taboue. Auparavant je ne savais pas comment se présentait le sexe d’une femme. J’ai pu découvrir toutes les facettes du sexe féminin et surtout comment s’en servir. J’ai aussi remarqué que j’étais très différente en comparaison aux différentes présentations de sexe que j’ai pu voir, car j’étais excisée de type 2 c'est-à-dire qu’on m’avait coupé le clitoris et les petites lèvres. Il me manquait donc quelque chose de très précieux pour la femme. Aussi en regardant la vidéo sur la masturbation féminine, j’ai vu que l’accent était beaucoup mis sur l’excitation du clitoris et je me suis dit et moi qui n’en a pas. Que vais – je faire ?

Auparavant, j’avais lu le livre sur la Méditation Sensuelle où Notre Prophète Bienaimé nous enseigne les merveilleuses techniques pour connaître notre corps, l’aimer et tirer du plaisir, car nous avons été créés uniquement pour avoir du plaisir. Là, commença un travail de longue haleine afin de me permettre d’effacer de mes neurones plus de 20 ans d’éducation culpabilisante et négative sur le sexe. J’ai commencé tout doucement à me regarder dans le miroir tous les jours et à aimer toutes les parties de mon corps. Ensuite avec l’aide précieux de mon compagnon qui est raëlien depuis plus de 25 ans, nous avons exploité les différentes techniques de méditation enseignées par Notre Prophète Bienaimé pour que je puisse surmonter mon handicap lié à l’excision. Ainsi donc, j’ai pu explorer en moi d’autres parties sensibles qui pouvaient me donner du plaisir et commencer à me masturber et à guider mon partenaire. Ainsi, je suis devenue très sensible et je suis sûre que je suis plus sensible que certaines femmes non excisées. Aussi la meilleure découverte c’est qu’en me caressant, j’ai senti au niveau de la cicatrice qui est restée après l’excision, une sensation très agréable quand je me massais vers cette zone. Alors, je mettais l’accent à ce point précis si bien qu’avec un partenaire ou seul, je baignais dans un océan de plaisir et d’amour quand je faisais l’amour. Ainsi donc, j’ai connu plusieurs fois l’orgasme, car je formais avec mon compagnon une seule personne pendant ces moments très intenses. J’ai encore des frissons rien qu’à y penser.
      
C’est toujours cette recherche de plus de plaisir et aussi à retrouver mon intégrité physique en tant que femme qui m’a amenée à me faire restaurer mon clitoris grâce à la technique de chirurgie plastique mise au point par le Dr Foldès il y a de cela un an. Mon plaisir s’agrandit de jour en jour depuis l’opération et je découvre chaque fois que je fais l’amour les merveilleuses facettes de ce précieux organe qu’est le clitoris pour la femme. Ainsi, l’épanouissement qui en a résulté pour moi m’a amené à témoigner partout pour encourager mes sœurs en a faire autant, car c’est une expérience merveilleuse et fantastique à découvrir et qui pourrait changer agréablement leur vie.  
Abi Sanon